Catherine Therrien
Anthropologue québécoise installée au Maroc depuis 2001, je suis professeure (adjunct professor) à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane (AUI) depuis 2014. J’enseigne également dans le cadre du programme International Studies Abroad (ISA) à des étudiants américains qui séjournent dans la ville de Meknès et ce, depuis 2013. Mes travaux de recherche portent essentiellement sur l’identité, la mixité conjugale, la famille, la migration et le transnationalisme. J’ai obtenu mon PhD en anthropologie à l’université de Montréal en 2010. Ma thèse, qui portait sur la mixité conjugale dans le contexte marocain, a par ailleurs inspiré mon ouvrage ‘En voyage chez soi, trajectoires de couples mixtes au Maroc’ publié aux Presses de l’Université Laval (PUL) en 2014. Le financement obtenu du Programme Ibn Khaldoun d’appui à la recherche Scientifique dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales (2020-2023) m’offre la possibilité de poursuivre une étude longitudinale en m’intéressant cette fois, aux descendants de couples mixtes. Ce projet de recherche comparatif (Québec-Maroc) sur l’identité des enfants de couples mixtes est le fruit d’une longue et fructueuse collaboration transnationale avec ma collègue Josiane Le Gall chercheure associée à l’Université de Montréal. En tant que chercheure principale de ce projet de recherche, je me suis entourée d’une belle et dynamique équipe de recherche multidisciplinaire (anthropologie, sciences juridiques, documentaire). Au cours des dernières années, grâce à des fonds obtenus du programme MIM-Amerm (2014-2015/2016-2017), j’ai mené des études sur les mobilités Nord-Sud et notamment sur la migration des Français et des Espagnols au Maroc. Depuis peu, je me passionne également pour les mobilités Sud-Sud, et notamment celles des migrants subsahariens. Je suis impliquée avec l’association Accueil Migrants Meknès depuis 2017. Nous organisons ensemble des activités de sensibilisation et de rapprochement entre les étudiants, la société civile et les migrants subsahariens. Mon dernier livre, ‘Celui qui échoue devient sorcier’ publié aux PUL en 2019, relate le récit d’un migrant camerounais parti de son village avec le rêve d’atteindre l’Europe, mais dont la trajectoire l’a conduit à faire du Maroc un second chez soi. Avec une équipe de recherche de l’Université Al Akhawayn, nous avons récemment reçu un financement du programme H-2020 de l’Union Européenne (2021-2025), qui nous permettra d’approfondir cette question des récits migratoires et ce, par le biais également d’une approche multidisciplinaire (anthropologie, sciences politiques, histoire, communication, conte musical).